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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 17:57
 La Commission européenne annonce, jeudi 19 mai 2011, qu'elle poursuit la France devant la CJUE (Cour de justice de l'Union européenne) pour le non respect des valeurs limites de qualité de l'air pour les PM10 (particules en suspension) imposées par la directive 2008/50/CE sur la qualité de l'air. La directive fixe des valeurs limites d'exposition de la population aux PM10 concernant à la fois la concentration annuelle (40 microgrammes par mètre cube) et la concentration journalière (50 microgrammes par mètre cube). Cette dernière valeur ne doit pas être dépassée plus de 35 fois au cours d'une même année civile.

 

( Note de Respire le périph' ! pour mémoire :

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Carte des particules fines pour l'année 2010


le2marsCarte
Carte édité par AIRPARIF pour le 2 mars 2011 )
Depuis l'entrée en vigueur de la législation, en 2005, les valeurs limites applicables aux PM10 ne sont pas respectées dans 16 zones de qualité de l'air en France. Les zones concernées sont Marseille, Toulon, Avignon, Paris, Valenciennes, Dunkerque, Lille, le territoire du Nord Pas-de-Calais, Grenoble, Montbéliard/Belfort, Lyon, le reste de la région Rhône-Alpes, la zone côtière urbanisée des Alpes-Maritimes, Bordeaux, la Réunion et Strasbourg. La France, qui s'est déjà vu adresser un avis motivé par la Commission (L'AEDD n°8056), lui demandant de prendre des mesures, avait demandé une prolongation de délai pour la réalisation des objectifs, mais la Commission estime que les conditions ne sont réunies que pour Strasbourg. La France risque une amende proportionnelle à la durée de son infraction et à son PIB, soit plusieurs millions d'euros.

« LA POLLUTION DE L'AIR COÛTE TRÈS CHER »

La France a lancé en avril une consultation publique sur un arrêté relatif à des Zapa (zones d'action prioritaires pour l'air), qui prévoit d'exclure de la zone les véhicules les plus émetteurs dans les 8 communes expérimentatrices (Grand-Lyon, Grenoble-Alpes métropole, Clermont communauté, le Pays d'Aix, Plaine Commune, Paris, la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur et l'agglomération de Bordeaux) (L'AEDD n°9968). Les zones d'action ne sont pas encore en place.

Réagissant à l'annonce de la Commission européenne, l'association Santé Environnement France, qui réunit près de 2500 médecins, « il s'agit de l'ultime démonstration qu'il est urgent et indispensable d'assainir durablement l'air que nous respirons ». « La pollution de l'air nous coûte très cher : pénalités à verser à l'Union Européenne et surtout augmentation des coûts de l'assurance maladie qui, au quotidien, doit assumer l'augmentation des allergies, des asthmes, des accidents cardiovasculaires et des cancers. »

« LE PROJET ZAPA ARRIVE TROP TARD »

Pour FNE (France nature environnement), « le projet Zapa arrive trop tard et ne résout pas le problème : il ne permet pas d'exclure de la circulation les véhicules les plus polluants, tels que les 4X4 et les véhicules 2 roues. » « Face à un problème de santé publique, il faut prendre des mesures drastiques. L'Etat doit prendre ses responsabilités et faire du sujet une vraie priorité nationale. Il faut accélérer le calendrier de mise en œuvre, faire en sorte que ces Zapa soient pertinentes en ce qui concerne la définition de zones (réalité de la pollution, populations exposées…) et s'assurer que les 15 zones qui n'ont pas respecté les seuils de pollution y soient intégrées. »

De son côté, le groupe EELV (Europe Ecologie-Les Verts) de la ville de Paris, une des zones urbaines en infraction, dénonce « l'inconséquence des pouvoirs publics français, qui depuis des années ont systématiquement privilégié le diesel, principal émetteur de particules fines ». « La passivité de l'Etat français affecte directement la santé des Parisiennes et des Parisiens : asthme, problèmes cardiovasculaires, cancers du poumon. Au total, ce statu quo leur coûte déjà six mois d'espérance de vie, selon une étude du programme européen Aphekom publiée en mars. En outre, l'attitude irresponsable du gouvernement lui coûtera plusieurs millions d'euros si la Cour de Justice prend des sanctions ». Le groupe EELV réclame « la suppression des avantages fiscaux sur le gasoil, la révision du bonus / malus par la prise en compte des émissions de particules des véhicules, l'application de mesures réellement opérantes lors des pics de pollution (détournement des camions, circulation alternée pour les véhicules diesel), l'accélération de la mise en œuvre des Zapa en prenant également en compte les émissions de CO2 qui ont un fort impact sur le réchauffement climatique ».

Le Conseil de Paris a voté à l'unanimité son plan Zapa, intégrant à son dossier trois polluants, le dioxyde d'azote, les particules et les gaz à effet de serre (CO2). La mise en œuvre du dispositif devrait commencer durant l'année 2012 (L'AEDD n°9974).


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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 17:50

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Cette soirée est organisée dans le cadre du printemps du développement durable de la mairie 20e.

 

 

Allez y nombreux pour manifester votre avis, vos idées...

 

 

 

Jeudi 19 mai à 19h : soirée "Qualité de l’air extérieur"
Découvrez des actions innovantes de la Ville de Paris permettant de réduire la pollution de l’air.
Avec Frédérique Calandra, Denis Baupin, AirParif et Alain Boulanger.
Mairie du 20e – 6 place Gambetta

 

Printemps du développement durable dans le 20e

D’avril à juin 2011, la mairie du 20e vous propose de nombreuses manifestations dans l’arrondissement pour cette deuxième édition.

Le développement durable se concrétise dans le 20e arrondissement, réserve de biodiversité et terrain de nouvelles expérimentations avec par exemple l’éco-quartier Fréquel-Fontarabie.

Frédérique Calandra, Maire du 20e, et Florence de Massol, adjointe à la Maire du 20e chargée de l’environnement, du développement durable, des espaces verts, du plan climat et de l’eau, ont souhaité proposer aux habitants une série de manifestations à travers la deuxième édition du "Printemps du développement durable dans le 20e".

Comment améliorer le bilan énergétique de votre habitation, comment favoriser la biodiversité sur votre balcon, comment mieux gérer ses déchets ? Cette édition 2011 vous permettra de trouver des informations concrètes et vous apportera des pistes de réflexions et d’expérimentations.

 

Liste des manifestations ici.

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 18:02

Boursier.com, le 08/03/2011 - article original ici

 

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Les données publiées ce matin par les Douanes montrent que le déficit commercial de la France s'est creusé à 5,89 milliards d'euros en janvier, dépassant les estimations les plus pessimistes, après 5,060 milliards (révisé) en décembre. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un déficit de 5,1 milliards d'euros, leurs estimations s'échelonnant de -4,8 à -5,8 milliards. Le déficit de la balance commerciale de décembre avait été chiffré à 5,1 milliards en première estimation il y a un mois.

 

 

Les Douanes expliquent ce creusement en janvier pratiquement par l'évolution des seules importations de pétrole brut. En hausse en volume et surtout en valeur, celles-ci ont augmenté de 600 millions d'euros d'un mois sur l'autre. A cet effet prix s'est ajouté une augmentation des importations de brut en volume.

En 2010, le déficit annuel des échanges commerciaux de la France a dépassé 51 milliards d'euros après 44,2 milliards l'année précédente, en raison notamment de l'alourdissement de la facture énergétique française.

Les exportations FAB en données CVS/CJO sont ressorties à 34,311 milliards d'euros en janvier contre 33,819 milliards en décembre. Les importations se sont élevées à 40,201 milliards contre 38,879 milliards le mois précédent.

En janvier, la France a vendu 16 Airbus qui lui ont rapporté 1.141 millions d'euros contre 27 appareils pour 1.724 millions d'euros en décembre.

C.L. - ©2011 www.boursier.com

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 17:08

original ici,sur le Blog de Martin Vidberg, dessinateur, cultivateur interprète.

 

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13 mars 2011 7 13 /03 /mars /2011 17:35

arton15807-3197c.jpgEditorial de Walter Bouvais

dans le numéro de mars 2011 de Terra eco,

autre revue de grande qualité, avec laRevueDurable

original consultable ici.

 

Le prix des carburants flambe comme jamais. C’est la conséquence du redécollage des cours du pétrole sur une planète en surchauffe. Et ce n’est probablement qu’un sympathique apéritif. De fait, le prix du baril de pétrole reste loin de ses niveaux de l’été 2008. Et une frange de l’économie mondiale sort à peine de trois années de léthargie. De toute évidence, nous devons nous attendre à un nouveau choc pétrolier à brève échéance.

Comme le montre notre dossier (du numéro du mois de mars de Terra eco), le pétrole s’est immiscé partout dans nos vies. Il se niche dans nos tissus, notre alimentation, nos transports bien sûr, et même dans nos loisirs. La flambée des prix de l’or noir va ronger notre bas de laine. Comme souvent, les populations fragiles seront prises en étau. Logées loin des villes, dont l’habitat leur est inaccessible, elles restent extrêmement dépendantes de l’automobile pour leurs déplacements. Pour ces personnes, se rendre au travail risque de devenir un luxe.

Malheureusement, la France n’est pas mieux armée pour affronter un choc pétrolier et social que certains pays du Sud ne le sont pour contrer un choc pétrolier et alimentaire. Tout simplement parce qu’ici, la question de l’énergie est traitée en catimini. Deux exemples récents démontrent que nous sommes délibérément mis à l’écart de choix qui, pourtant, conditionnent nos vies.

Des états généraux de l’énergie

Tout d’abord, à l’automne 2009, la taxe carbone a été torpillée, et avec elle, les remarquables travaux de la commission Rocard qui avait accouché d’un système simple et clair. L’idée était de contenir les émissions de gaz à effet de serre et d’anticiper la hausse du prix de l’énergie en incitant les consommateurs, les entreprises et les collectivités à se « désintoxiquer » dès aujourd’hui des énergies fossiles. Il est cocasse de constater que l’augmentation des prix des carburants observée depuis l’automne 2009 est très supérieure à ce qu’aurait coûté cette taxe. En 2010 ensuite, l’octroi de permis d’exploration de gaz non conventionnels – ou gaz de schiste – s’est fait dans des conditions opaques, sans même consulter les populations concernées. Et ce, alors que les risques pour les habitants et les écosystèmes font frémir.

On pourrait aussi parler du moratoire sur le photovoltaïque ou des choix en matière de nucléaire. Ces exemples disent à quel point les élites de la République refusent d’associer les citoyens au débat énergétique. Il saute pourtant aux yeux que cette question va redessiner nos vies dans les années à venir. Des tensions sociales fortes s’annoncent, auxquelles nous ne sommes pas préparés. Si l’on y réfléchit un instant, associer réellement la population au choix de son devenir énergétique serait pourtant le meilleur moyen d’affronter ensemble ces défis. La France a besoin de – vrais – états généraux de l’énergie. —

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 13:02

 

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Article du Moniteur, consultable ici.

  02/02/2011  

Le projet de la mairie de Paris de réaménager les voies sur berges "risque d'entraîner (la perte) de millions d'heures de travail", estiment les Medef Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-St-Denis et Val-de-Marne) dans un communiqué publié mercredi 2 février. La Chambre de commerce et d'industrie de Paris estime elle aussi que cet aménagement serait un frein. "Il faut pouvoir continuer de travailler à Paris", a notamment déclaré Pierre-Antoine Gailly.

 

p-rip-0468.jpg"Ce réaménagement risque d'entraîner des millions d'heures de travail perdues pour les entreprises et leurs salariés", affirme les  Medef Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-St-Denis et Val-de-Marne), en estimant que les quais rive gauche et rive droite sont "un axe de circulation stratégique pour les entreprises franciliennes et leurs salariés".
"Ils permettent une liaison rapide est/ouest et ouest/est indispensable (...) dans le coeur de l'agglomération parisienne", poursuit le communiqué. "Toutes les grandes métropoles qui souhaitent développer l'économie et l'emploi", comme Londres, "ont prévu des voies permettant une liaison rapide entre la périphérie et le centre de la capitale", souligne-t-il.
Le réaménagement "risque d'entraîner une congestion du centre ville, néfaste pour l'accès aux activités économique, aux commerces, aux sites touristiques parisiens et aux gares", ajoute-t-il.
Les Medef Ile-de-France demandent donc une étude d'impact économique sur la croissance et l'emploi des nuisances occasionnées par le projet. Ils souhaitent une expérimentation semestrielle du réaménagement, et que les activités du fret fluvial ne soient pas remises en cause par un accès plus difficile aux infrastructures portuaires.

Guerre des sondages

Lundi 31 janvier, la Chambre de commerce et d'industrie de Paris avait également exprimé son opposition au projet. "Si elle est naturellement favorable aux projets d'aménagement conciliant dynamisme économique et qualité de vie, la CCIP, en l'état actuel du dossier, ne peut que s'opposer à celui des berges de la Seine", affirmait son président, Pierre-Antoine Gailly dans un communiqué. "Il faut pouvoir continuer de travailler à Paris", ajoutait-t-il.
Selon la CCIP, les résultats d'un sondage effectué en septembre n'ont pas été pris en compte dans le nouveau projet d'aménagement présenté la semaine dernière par la première adjointe PS de M. Delanoë, Anne Hidalgo. Or "le projet va bien au-delà des intentions initiales puisque la Ville entend désormais aménager l'ensemble des berges de la Seine", estime la CCIP.
Selon l'enquête, 63% des chefs d'entreprises parisiennes sont défavorables à la fermeture envisagée à la circulation des voies sur berges rive gauche sur deux kilomètres. 34% y sont favorables, et 3% ne savent pas.
De la même manière, 67% des responsables d'entreprises sont contre le projet de transformer les voies express rive droite en boulevards urbains, avec l'implantation de cinq feux tricolores. 30% y sont favorables, et 3% ne savent pas.
Tous secteurs confondus, 33% des chefs d'entreprises estiment que ces projets auraient un impact négatif sur leur activité, 61% considérant qu'ils n'en auraient pas, et 6% qu'ils auraient un impact positif.
Le bilan des concertations sur le projet d'aménagement des berges sera présenté lors du Conseil de Paris des 7 et 8 février.

| Source AFP

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 17:24

France Info - 8 janvier 2011 - article original ici.

 

Le dernier tronçon du tunnel sur deux niveaux "Duplex" a été inauguré aujourd’hui dans l’ouest parisien. Ce tunnel de 10 km de long boucle l’A86 et permet donc à la capitale de bénéficier d’une deuxième ceinture périphérique complète, sur 80 km de long. Mais le tunnel, confié à une société d’autoroute, sera payant. Jusqu’à 9 euros en heure de pointe.

L’A86 bouclée mais payante, le reportage de Julie Marie Leconte (1'51'')
A86 trace 2011 3-xl

Pékin est entouré de cinq périphériques. Paris en a désormaisofficiellement deux. Le dernier tronçon de l’A86 a été inauguré ce samedi, après quarante années de controverses. La première section avait été mise en place en 1968.Les derniers kilomètres d’asphalte passent dans un tunnel de 10 km qui entre sous terre à Rueil-Malmaison pour ressortir après Versailles. Une première partie, de Rueil à l’autoroute A13, est en service depuis juin 2009, et l’ultime tronçon, qui doit être ouvert ce dimanche, va de l’A13 à Pont-Colbert, à la sortie de Versailles, dans les Yvelines.

 

9 EUROS LES 10 KILOMETRES

 

 

 

Cette branche ouest de l’A86 permet donc de contourner totalement Paris sur une boucle de 80 kilomètres. Mais nombre d’automobilistes vont sans doute bouder “Duplex”, puisque c’’est le nom de ce tunnel sur deux niveaux (un pour chaque sens). Car il sera payant, et cher. Parcourir les 10 kilomètres pourra coûter 9 euros aux heures de pointe. Un système complexe de tarifs dégressifs liés aux heures de passage et à l’abonnement ou non au  système de télépéage fait tomber le prix à 2 euros en pleine nuit.
Ensuite, sa hauteur, 2,50 mètres, interdit aux camions et aux plus imposants 4x4 de l’emprunter.

Si cette portion d’autoroute est payante, c’est parce que l’Etat a dû affermer la construction et l’exploitation du tunnel à la société Cofiroute. Le coût pharaonique de “Duplex” a incité l’Etat à faire ce choix. Les communes très résidentielles de l’ouest parisien ont en effet refusé d’être balafrées par un axe autoroutier. Il a donc fallu l’enterrer.
De fait, Cofiroute a investit 2,2 milliards d’euros et compte mettre 40 ans pour rentrer dans ses frais. L’Etat n’a payé que des équipements de sécurité. Cofiroute, filiale de Vinci, a obtenu l’exploitation pour 75 ans. L’Etat n’a payé que des équipements de sécurité pour 120 millions d’euros. Ce qui permet aux concepteurs du tunnel d’assurer qu’il est le plus sûr du monde.

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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 17:11

Marc Fontanès, directeur de Mobility , critique le futur système d'autopartage parisien, Autolib', et notamment sa particularité "one way" : vous pourrez, comme un vélib, déposer votre véhicule dans une station différente de celle de départ. Créé en 2001, Mobility+ est un cabinet de conseil en mobilité durable et un acteur reconnu dans le domaine des mobilités alternatives.

 

A voir sur http://ecomobilite.tv/2010/12/01/autolib-catastrophe/

 

Qu'en pensez vous ??

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 16:31

 

 07 juin 2007© C. Magdelaine, notre-planete.info - Article original ici.


Selon une étude commandée par l'ONG Ecologie sans frontière (ESF), la pollution de l'air en région parisienne serait "largement sous-évaluée" et ne correspondrait pas à la situation vécue par les franciliens. Ces résultats inquiétant sont l'occasion pour ESF de lancer une pétition très ambitieuse...

Les résultats de cette étude menée par le bureau d'études indépendant Horizons "confirment que la pollution de l'air de l'agglomération parisienne est encore largement sous-évaluée, et que les nouvelles connaissances scientifiques devancent les réglementations actuelles". C'est ce que révèle aujourd'hui le journal Le Parisien.

La pollution de l'air en Ile-de-France, conséquence principale de la forte circulation automobile, ne serait pas évaluée à sa juste valeur selon l'ONG qui met en cause l'insuffisance et l'obsolescence des dispositifs d'alerte.
Ainsi, l'air ambiant de la région parisienne est pollué par une "mixture de substances qui ne font pas toutes l'objet d'une réglementation", certains polluants étant "insuffisamment, voire pas du tout, surveillés" souligne l'étude, comme les dioxines, furanes, HAP, PM2,5 et composés organiques volatils (COV). C'est pourquoi, "les impacts pourraient être sous-évalués concernant d'importantes sources de pollution de l'agglomération" comme le trafic routier, le trafic aérien et les grandes installations de combustion, met en garde ESF.
De plus, l'étude note que certains effets secondaires des technologies anti-pollution et la formation de polluants secondaires à partir de mélange de substances émis dans l'atmosphère sont "ignorés".
Par ailleurs, "l'information délivrée en continu par le dispositif de surveillance renseigne peu sur la pollution des sites à très forte fréquentation, notamment à proximité du trafic automobile", déplore ESF dans une synthèse des conclusions de l'étude. Sur ce point, notons l'étude d'Airparif, l'association en charge de la surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, sur la pollution de proximité relevée sur l'échangeur de la porte de Bagnolet qui est une première et qui devrait être appliquée sur d'autres points noirs de circulation.

L'étude d'ESF poursuit en indiquant que les sites de mesures qui permettent d'obtenir l'indice de la qualité de l'air ATMO (indice de qualité de l'air) "sont très peu représentatifs de l'exposition réelle de la population", donc que "les risques encourus par la population sont totalement sous-évalués", alors qu'une "multiplication sensible des pics de pollution est à craindre". Selon l'ONG, "il existe un décalage entre les données fournies qui déterminent l'indice ATMO et la réalité vécue par les populations et relevée par les professionnels de santé (pharmaciens, médecins...) dès les indices 5 (moyen) voire 4 (bon)."
Il est effectivement incontestable que le réseau de surveillance de la qualité de l'air sur la région parisienne ne dispose pas de suffisamment de capteurs pour couvrir exhaustivement le territoire et notamment celui où la population est la plus exposée. Par exemple, les zones aéroportuaires sont dépourvues de capteurs et les infrastructures de transports collectifs, comme les stations de métro et les gares RER, bien que parfois équipées, ne divulguent pas facilement leurs résultats qui demeurent pourtant très mauvais.
Pourtant, Airparif déclare disposer "de 47 stations automatiques (113 instruments de mesure environ) réparties sur un rayon de 100 km autour de Paris, [qui] surveillent en continu la qualité de l'air respiré par plus de 11 millions de Franciliens."

Du constat à la pétition
Par conséquent, Ecologie sans frontière vient de lancer une pétition très ambitieuse sur son site Internet qui demande l'application de son plan anti-pollution jugeant que la pollution doit être interdite "comme on interdit la criminalité".
Même si l'argument peut prêter à sourire, rappelons que la pollution atmosphérique est un véritable problème de santé publique entraînant la mort prématurée de milliers de personnes chaque année en France et des affectations graves notamment chez les plus fragiles comme les enfants. De surcroît, le réchauffement climatique entraîne des situations météorologiques propices au développement de pics de pollutions notamment par l'ozone, comme ce fût le cas en 2003.

La pétition d'ESF réclame notamment :
- l’arrêt immédiat de l’abattage des grands arbres producteurs d’oxygène
- l’interdiction de l’entrée dans les villes de plus de 20 000 habitants à tous les véhicules particulièrement polluants comme les 4x4, les véhicules diesels et tous les véhicules essence à forte consommation.
- que tous les services municipaux et publics, RATP, n'utilisent que des véhicules "propres" (non diesels, non essence)
- De lancer une campagne d’information, et ce conformément à la nouvelle Charte de l’environnement adossée à la Constitution française, afin de mettre en garde la population et particulièrement les personnes âgées, les enfants et les personnes asthmatiques, sur les dangers de la pollution atmosphérique (à l’instar des campagnes sur les accidents de la route)


En savoir plus
Notre dossier sur la pollution atmosphérique

Auteur

avatar Christophe Magdelaine / notre-planete.info

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12 décembre 2010 7 12 /12 /décembre /2010 14:01

  PARIS, 8 déc 2010 (AFP) 

 

pot d'ESix collectivités ont été retenues mercredi pour pour mettre en oeuvre, d'ici fin 2011, une expérimentation de "zones d'action prioritaires pour l'air" (Zapa), des zones où "l'accès aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique sera limité, voire interdit".
    Les six collectivités volontaires pour participer à cette expérimentation sont Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté, Pays d'Aix, Plaine Commune (Saint-Denis)
et Paris, ont annoncé le ministère de l'Ecologie et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
    Au terme d'études visant à déterminer la faisabilité et les modalités de ces zones d'action prioritaires pour l'air, "des expérimentations de Zapa sur le terrain" seront lancées "d'ici fin 2011", ont-ils précisé dans un communiqué.
    "Dans ces zones, l'accès aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique sera limité, voire interdit. Plus de 160 villes en Europe mettent déjà en place ce genre d'actions", ont-ils ajouté.
    Les véhicules concernés par cet accès limité et le dimensionnement des zones ne sont à ce stade pas encore définis.
    Cette expérimentation est ciblée sur les communes ou groupements de communes de plus de 100.000 habitants qui souhaitent lutter contre la pollution générée par le trafic routier et ses conséquences sur la santé humaine.
    "Il s'agit de la mise en oeuvre d'une mesure phare de la loi Grenelle II pour améliorer la qualité de l'air", s'est réjouie la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet dans ce communiqué.
    "C'est un enjeu de santé publique: la pollution de l'air diminue l'espérance de vie de 9 mois pour chaque Français et l'exposition aux particules fines causerait 40.000 décès chaque année", souligne-t-elle.
    Dans leur dossier de candidature, les collectivités ont proposé quelques dispositifs à étudier dans le cadre de cette expérimentation, comme "interdire aux véhicules les plus polluants le périmètre de la ZAPA (...) en fonction de l'âge des véhicules", "affecter davantage la voirie aux modes de déplacement les moins émetteurs (vélo, transports en commun, covoiturage)" ou "optimiser les livraisons de marchandises", précise le communiqué.

 

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