( Note de Respire le périph' ! pour mémoire :
Carte des particules fines pour l'année 2010
« LA POLLUTION DE L'AIR COÛTE TRÈS CHER »
La France a lancé en avril une consultation publique sur un arrêté relatif à des Zapa (zones d'action prioritaires pour l'air), qui prévoit d'exclure de la zone les véhicules les plus émetteurs dans les 8 communes expérimentatrices (Grand-Lyon, Grenoble-Alpes métropole, Clermont communauté, le Pays d'Aix, Plaine Commune, Paris, la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur et l'agglomération de Bordeaux) (L'AEDD n°9968). Les zones d'action ne sont pas encore en place.
Réagissant à l'annonce de la Commission européenne, l'association Santé Environnement France, qui réunit près de 2500 médecins, « il s'agit de l'ultime démonstration qu'il est urgent et indispensable d'assainir durablement l'air que nous respirons ». « La pollution de l'air nous coûte très cher : pénalités à verser à l'Union Européenne et surtout augmentation des coûts de l'assurance maladie qui, au quotidien, doit assumer l'augmentation des allergies, des asthmes, des accidents cardiovasculaires et des cancers. »
« LE PROJET ZAPA ARRIVE TROP TARD »
Pour FNE (France nature environnement), « le projet Zapa arrive trop tard et ne résout pas le problème : il ne permet pas d'exclure de la circulation les véhicules les plus polluants, tels que les 4X4 et les véhicules 2 roues. » « Face à un problème de santé publique, il faut prendre des mesures drastiques. L'Etat doit prendre ses responsabilités et faire du sujet une vraie priorité nationale. Il faut accélérer le calendrier de mise en œuvre, faire en sorte que ces Zapa soient pertinentes en ce qui concerne la définition de zones (réalité de la pollution, populations exposées…) et s'assurer que les 15 zones qui n'ont pas respecté les seuils de pollution y soient intégrées. »
De son côté, le groupe EELV (Europe Ecologie-Les Verts) de la ville de Paris, une des zones urbaines en infraction, dénonce « l'inconséquence des pouvoirs publics français, qui depuis des années ont systématiquement privilégié le diesel, principal émetteur de particules fines ». « La passivité de l'Etat français affecte directement la santé des Parisiennes et des Parisiens : asthme, problèmes cardiovasculaires, cancers du poumon. Au total, ce statu quo leur coûte déjà six mois d'espérance de vie, selon une étude du programme européen Aphekom publiée en mars. En outre, l'attitude irresponsable du gouvernement lui coûtera plusieurs millions d'euros si la Cour de Justice prend des sanctions ». Le groupe EELV réclame « la suppression des avantages fiscaux sur le gasoil, la révision du bonus / malus par la prise en compte des émissions de particules des véhicules, l'application de mesures réellement opérantes lors des pics de pollution (détournement des camions, circulation alternée pour les véhicules diesel), l'accélération de la mise en œuvre des Zapa en prenant également en compte les émissions de CO2 qui ont un fort impact sur le réchauffement climatique ».
Le Conseil de Paris a voté à l'unanimité son plan Zapa, intégrant à son dossier trois polluants, le dioxyde d'azote, les particules et les gaz à effet de serre (CO2). La mise en œuvre du dispositif devrait commencer durant l'année 2012 (L'AEDD n°9974).
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Contacts :
- Commission européenne, Joe Hennon, porte-parole de Janez Potocnik, commissaire à l'environnement, +32 2 295 35 93, joseph.hennon@ec.europa.eu
- FNE, Yann Barthélémy, chargé de communication, 01 44 08 02 51, communication@fne.asso.fr, www.fne.asso.fr/
- Association santé environnement France, Ludivine Ferrer, Porte-parole, 04 88 05 36 15, contact@asef-asso.fr
- Groupe Verts au Conseil de Paris, Julien Bonnet, Chargé de mission communication, 01 42 75 58 47, julien.bonnet@paris.fr