Article original, sur Le Monde du 27.07.10 , avec AFP, consultable ici.
La pollution de l'air de la Chine s'est aggravée cette année, pour la première fois depuis 2005, en raison des tempêtes de sable, du nombre croissant de voitures et de l'augmentation des chantiers en cette période de reprise. Le nombre de jours où la qualité de l'air est considérée comme bonne dans les 113 principales villes du pays a baissé de 0,3 point de pourcentage sur les six premiers mois de l'année, selon le ministère de l'environnement. Ces villes n'avaient pas connu une baisse depuis 2005, a précisé le ministère lundi.
Le niveau des particules inhalables, une mesure importante de la pollution, a également crû pendant la même période pour la première fois depuis 2005, du fait des tempêtes de sable du printemps. "Le démarrage de plus de chantiers et de projets industriels cette année en raison de la reprise économique et une augmentation rapide des automobiles en sont également la cause", a ajouté le ministère.
PLUIES ACIDES
Par ailleurs, plus d'un quart des eaux en Chine sont polluées et ne peuvent être utilisées que pour un usage industriel ou agricole. Les pluies acides ont également été un problème au premier semestre : sur les 443 villes que le ministère a étudiées, 189 en sont victimes. Et dans huit endroits, dont un quartier de Shanghaï, la pluie qui est tombée était acide en permanence.
Le ministère de l'environnement a souligné qu'en dépit de certaines améliorations, la Chine fait toujours face à une situation "grave" en matière de pollution. Ce pays est l'un des premiers pollueurs de la planète après trente ans de forte croissance économique. Selon une étude publiée en mars par la revue britannique médicale The Lancet, la pollution de l'air dans le pays asiatique provoque 1,3 million de morts prématurées par an dues aux maladies respiratoires.